Kerhostin

KERHOSTIN

Est le premier village à l’entrée de la Presqu’île de Quiberon.
Jadis, et sans doute jusqu’au Moyen-Âge, la Presqu’île était une île que les courants marins ont depuis rattachée au continent par un tombolo (flèche de sable), qui commence près de Plouharnel et dont la partie la plus étroite n’a guère plus de 15 mètres de large. Il arrive d’ailleurs encore que la route soit recouverte par la mer quand une grande marée s’accompagne de vent du Sud-Est (quand les vents sont « dans la baie »). Actuellement, le tombolo s’amincit sans cesse à l’entrée de la presqu’île, alors que depuis le camping de Penthièvre jusqu’au Pen ar Lé, les sables gagnent sur la mer.
Kerhostin est un hameau de la commune de SAINT-PIERRE-QUIBERON, qui en comporte plusieurs autres (PORTIVY, LE ROHU, KERGROIX, KERVIHAN, pour ne citer qu’eux). Sa particularité est de disposer de deux plages, l’une tournée vers l’Ouest (la Grande Côte), l’autre vers l’Est (la baie de Quiberon). D’où que vienne le vent, on trouve toujours une plage abritée (ou presque !!!)

Coté baie : Un petit coin bien agéable, « Le LEURY »
Coté Grande Côte : La plage par temps calme. Au loin, la masse imposante du Fort

KERHOSTIN est peuplé depuis bien longtemps ; on a trouvé près de la Maison rouge (côte ouest) les traces d’un habitat romain ; une cabane de pêcheurs fut installée ensuite sur cet emplacement. Le nom du village vient de très loin ; il pourrait venir du mot « Wachtin » , qui signifie terres en friche.
Le village s’est développé d’abord près de la côte est mieux abritée des vents. Les trois rues orientées, Est-Ouest étaient bordées de maisons munies à l’arrière d’un clos, au-delà duquel se développaient les lanières de terre cultivable. Les maisons y sont groupées de façon assez dense ; les plus anciennes (voir, photos ci-dessous) remontent à 1640 pour « Chal a di Chal »et à 1705 pour sa voisine. Les plus intéressantes sont surmontées d’une lucarne en demi-lune (côté Ouest de la rue Hoche). Beaucoup ont été remaniées, mais l’ensemble conserve un charme incontestable. A l’ouest de la route et de la voie ferrée s’élèvent des constructions plus récentes, plus dispersées.

Maison ancienne (Rue Le bourges)
Chal a Dichal

Le cheminement Nord-Sud était à l’origine un peu plus à l’Est que la route actuelle, en gros l’actuelle rue du Relais, puis la rue du Zal vers le Roc’h. Une branche venait de l’aire à battre (le « Leuri » , actuelle place Maufra) pour rejoindre le chemin principal par la rue de la Baie. La route nationale 168 fut construite entre 1853 et 1855.
Les hommes du village étaient pour la plupart marins au commerce ou à la Royale, en mer tout au long de l’année. Au XVIII eme siècle, le « Port » à Kerhostin s’est armé pour la sardine, que l’on apprêtait « verte » sur la « Presse » au-dessus de la fontaine ancienne et du « Puits d’Amour ». Le rôle des femmes était donc extrêmement important : en plus de la tenue de la maison et de l’éducation des enfants, elles cultivaient les champs et élevaient les bêtes qui constituaient la richesse de la famille.
Le climat est doux, comme sur une île. Il pleut plus souvent qu’à Nice (140 jours par an contre 80) mais en quantité moindre (640 mm contre 800). En juillet, la moyenne d’ensoleillement est de 30 jours (avec des exceptions). Des palmiers poussent dans les jardins. La température de l’eau sur la côte douce est voisine de 20 °C en été, avec des pointes à 23. En hiver, la température est généralement de 4 à 5 °C supérieure à celle de Vannes. Le temps froid vient avec les vents de Nord-Est ; il peut même arriver qu’une banquise se forme, comme en 1997 ! Les tempêtes sont souvent spectaculaires, avec les vents de secteur ouest.

Des palmiers !!… et c’est KERHOSTIN
Exceptionnellement la mer gelée (Hiver 1997)?